MENEZ Le flamboyant
Documentaire - France
2015 - 52’ 4K - Couleur
Thème: Portrait de Bernard Menz
Diffuseur TV: Ciné+
Réalisation : Emmanuel BARNAULT
Auteurs :Emmanuel Barnault
Image : David Pujol, Henry Notturno
Son : Alex Lorin
Montage : David Pujol
Directeurs de production: Jean-Fabrice Barnault et Henry Notturno
Production : Movie Da
Diffusion : Ciné+
Résumé : Le cas Menez est un cas d'école pour la critique, sa filmographie reste une énigme pour ceux qui font profession de coller des étiquettes, car nombre de ses films sont inscrits au programme des ciné-clubs.
Maladroit, décalé, Bernard Menez promène sa dégaine avec son humour "involontaire", aussi bien dans les nanars que dans cinéma d'auteur. Tout son talent d'acteur consiste à jouer avec le public à partir de l'empathie qu'il suscite. Alors à son endroit, on ne peut s'empêcher d'avoir une réelle tendresse. Il est drôle, naturellement. Cet ancien instituteur et professeur de mathématiques a bien failli ne jamais pratiquer le métier d'acteur. Après quelques cours de théâtre, tout en exerçant une dizaine de petits boulots, il finit par se décourager et achète un billet d'avion, un aller-simple pour le Canada. Retenu in extremis la veille de son départ par le cinéaste Jacques Rozier, il est engagé pour un premier rôle dans "Du côté d'Orouët" en 1969…" Quand je l'ai vu arriver, pour faire un bout d'essai, j'ai été pris d'une irrépressible envie de rire, raconte Rozier. Il bredouillait, il était celui que je cherchais, et en même temps, il m'a semblé un peu fou…" Ce film lui portera bonheur et sera le point de départ de sa carrière. Truffaut n'a vu que les rushes de Rozier et lui donne sur-le-champ le rôle de l'accessoiriste gaffeur de "La nuit américaine". Suit un enchaînement de jolis rôles, il devient dans les années 70 l'acteur fétiche du réalisateur Pascal Thomas. Après "Pleure pas la bouche pleine" produit par Claude Berri, ils tourneront cinq autres films ensemble, dont "Le chaud lapin". "C'est un acteur comme on en rencontre rarement dans la vie. Il est purement moliéresque, son physique, sa tête, son comportement font rire le public sans qu'il ait à jouer. " confie Pascal Thomas. Les comédies de Pascal Thomas sont maintenant des classiques. Et les films de Jacques Rozier sont montrés dans toutes les cinémathèques.
Des réalisateurs d'une autre génération : Matthieu Amalric, Tonie Marshall, Caroligne vignal, Frédéric Beigbeder, Yann Le Quellec ou Guillaume Braque veulent Bernard Menez, car il est devenu un "must". Les cinéphiles le savent, il n'y a que les imbéciles qui le considèrent uniquement comme un acteur de nanars…